Les installations solaires thermiques sont de loin la manière la plus efficace de capter et de convertir l'énergie solaire.  En effet, alors qu'une cellule photovoltaïque converti 15 à 20 % du rayonnement solaire en électricité, un capteur thermique en transforme 30 à 70 % en chaleur directement utilisable.

 

Contrairement aux capteurs photovoltaïques qui réinjectent l'entier de leur production sur le réseau, le rendement d'un capteur thermique dépend principalement de l'usage qui en est fait. Ainsi, une installation d'appoint au chauffage et de préparation d'eau chaude sanitaire (ECS) aura un rendement moyen d'au moins 35 %. Une installation qui servira uniquement à l'ECS aura un rendement d'environ 50 % et dans un moyen à grand locatif, une installation dite de préchauffage ECS aura quant à elle un rendement allant de 60 à 70%.

 

Pour une maison individuelle, suivant l'orientation et le nombre d'habitants, une installation de 5 à 7 m2 permet de couvrir jusqu'à trois quarts de la production annuelle d'eau chaude sanitaire. Dans le cas d'une maison bien isolée, il devient tout à fait cohérent de mettre 18m2 de capteurs et de faire de l'appoint au chauffage. Ces valeurs sont bien sûr données à titre indicatif, un dimentionnement cohérent ne pouvant se faire que sur la base de données précises sur le type de bâtiment etc, mais de manière générale, on peut dire qu'un bâtiment de type Minergie équipé d'une installation solaire thermique d'appoint au chauffage peut facilement se contenter d'un poêle à bois (bûches ou pellets) de salon à circuit hydraulique en lieu et place d'une imposante chaudière à la cave, sachant que l'installation couvrira facilement la moitié des besoins thermiques.

 

En plus de réduire la consommation d'énergie fossile, chaque m2 de capteurs évitera le rejet de 150 à 200 kg de CO2 par ans dans l'atmosphère. A titre d'exemple, une installation de préchauffage de 24m2 pour un locatif moyen évitera le rejet de près de 4 tonnes de CO2 par ans, soit 80 tonnes en 20 ans de fonctionnement.